La calligraphie

L’enluminure est indissociable du texte et donc de la calligraphie. Durant la période médiévale, de multiples calligraphies se sont développées : onciale, caroline, gothique, chancelière… Chaque style comporte des variantes, comme dans toute écriture.

La calligraphie gothique est la plus facile à apprendre pour commencer.

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Qui suis-je ?

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F. Deschamps

Après avoir suivi plus de dix ans les cours des Beaux-Arts de Rouen, je me suis spécialisée en enluminure médiévale et en calligraphie. Suite à une formation au sein de l’Atelier « La Feuille d’Acanthe », j’ai donné des cours pour adultes à Vernon et créé des ateliers dans les établissements scolaires ainsi qu’au Musée des Antiquités. En 2004, dans le cadre de l’exposition « Vivre à Rouen à la fin du Moyen Âge », j’ai animé des ateliers pour adultes au musée des Antiquités. Par la suite, en tant que responsable du service éducatif du musée, j’ai formé des conférencières pour qu’elles puissent poursuivre les ateliers d’enluminure et de calligraphie et j’ai monté, en collaboration avec des enseignants, plusieurs classes patrimoine.

Actuellement, je poursuis ma formation auprès de Renaud et Mireille Marlier, formateurs des restaurateurs à l’INP (Institut National du Patrimoine) et président du jury du prochain concours des « Meilleurs ouvriers de France » (enluminure).

J’ai déjà exposé mes créations personnelles. À Saint-Martin de Boscherville, dans le cadre du festival du livre. Et lors des journées du patrimoine, à Saint-Pierre d’Autils où j’ai également animé des ateliers (2010 et 2011).

Introduction à l’Ovide moralisé…

L’Ovide Moralisé est un texte médiéval aussi dense que riche. C’est une somme de 72 000 vers rédigée par un clerc anonyme et datée, mais sans aucune certitude, du début du XIVème siècle. Adaptation chrétienne des Métamorphoses d’Ovide, le texte offre au lecteur un exemple de traduction mêlée de commentaires. Par cette hybridité, la traduction devient réécriture, source intarissable d’étude des mentalités, de la langue et de la conception du mythe au Moyen Âge.

Si le texte de l’Ovide moralisé est déjà, en soi, un objet d’étude particulièrement intéressant, sa mise en page manuscrite au Moyen Âge présente, elle aussi, de multiples intérêts : les nombreux manuscrits de L’Ovide Moralisé sont autant de réécritures du texte médiéval que d’interprétations personnelles et cryptées des mythes (chaque enlumineur donnant sa propre interprétation du texte à travers son œuvre graphique). Le manuscrit O4 de la BM de Rouen a la particularité d’être richement orné. Miniatures, lettrines et décorations marginales essaiment les folios. La réécriture du texte d’Ovide s’enrichit donc du discours iconographique. A l’interprétation chrétienne du clerc s’ajoute donc celle de l’artiste.

Mais quelles sont les caractéristiques et finalités de ces réécritures iconographique et verbale des mythes païens ? A travers l’analyse d’un exemple précis, le mythe de Phaéton, j’ai tenté de répondre à cette question dans mon mémoire de Master 2.